Ce n’est pas parce que l’on vous vend une solution qu’il faut acheter le problème

Arrêtez d’Acheter des Solutions à des Problèmes Qui Ne Sont Pas les Vôtres !

Ce n’est pas parce qu’un vendeur de solutions – et plus généralement, le marché – vous propose un problème qu’il faut l’acheter !

Problème versus solution

Il existe un phénomène curieux sur le marché : des solutions à la recherche de problèmes. Ce n’est pas parce qu’une offre semble répondre à une tendance que nous devons systématiquement y souscrire. Le cycle des modes technologiques, souvent amplifié par les fournisseurs, peut parfois obscurcir notre jugement. Le marché s’emballe, et soudain, un problème spécifique devient le centre de toutes les attentions, incitant certains à craindre de manquer la dernière révolution technologique, sous peine de rester en marge.

Les fournisseurs de solutions, experts dans l’art de créer le besoin, déploient des stratégies sophistiquées pour nous convaincre de l’adéquation entre leurs offres et nos défis. Tables rondes, événements, témoignages… Tout est bon pour entretenir l’illusion que leur solution est la clé de la prochaine grande transformation sectorielle et donc de notre problème.

Mais avant de céder à l’attrait de la nouveauté, posons-nous cette question essentielle : notre entreprise, notre système d’information sont-ils réellement en phase avec ce « problème » proposé, suggéré ? Ne risquons-nous pas de déléguer nos véritables enjeux, ceux qui font notre singularité, pour une question qui ne nous concerne pas ?

Ce n’est pas en accumulant les solutions que l’on résout un problème. Il est plus probable que la solution réside dans une analyse approfondie de la nature du problème lui-même.

L’important c’est d’abord le bon problème avant la bonne solution

La distinction entre le problème unique à notre entreprise et le problème générique promu par le marché est cruciale. À qui accorder la priorité ? Suivre aveuglément les tendances peut, à court terme, embellir un CV pour le porteur, et faire briller l’entreprise dans la presse. Cependant, les décisions doivent servir l’intérêt à long terme de l’organisation, et non l’inverse.

Sur ce sujet, comme sur beaucoup d’autres, nous devons garder notre esprit critique et travailler à construire une singularité choisie par l’entreprise. C’est cette singularité qui contribue à sa valeur marchande et qui la distingue dans un environnement de plus en plus standardisé.

Prenons soin de nos problèmes, ils participent à notre richesse, n’allons pas les choisir aveuglément sur les rayons des offreurs les plus tendance.

Mon objectif avec mes papiers sur le site https://technoetconso.fr est de garder un esprit critique. En effet, nous avons à la fois un marché de la technologie, notamment du software, d’une grande intensité commerciale et en même temps un secteur du retail en France souvent très timide à investir. Ne voyez donc pas de ma part dans ce post une incitation à freiner les investissements, mais plutôt à reprendre en main son ambition dans un univers économique en mutation profonde.

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